En cas de suspicion d’une blessure à la colonne vertébrale, il est très peu probable qu’une victime inconsciente qui ne respire pas recommence à respirer grâce à une subluxation.
En réalité, la majorité des victimes qui ne respirent pas après une blessure médullaire suspectée en piscine ne souffrent pas d’une obstruction mécanique des voies respiratoires, mais plutôt d’une aspiration de liquide, d’un arrêt cardiaque ou d’un sectionnement de la moelle épinière. Dans ces cas, l’ouverture des voies respiratoires a peu de chances de changer quoi que ce soit. Les sauveteurs devraient donc procéder à la sortie urgente de la victime, tel qu’enseigné.
Toutefois, si une telle situation survenait (car elle demeure possible), il serait adéquat et raisonnable de procéder à un planchage minimal avant de sortir la victime (par exemple une ou deux courroies et un maintien de la tête), puis de procéder rapidement à la sortie. L’objectif est de réduire les risques d’aggravation d’une blessure médullaire potentielle, tout en reconnaissant qu’un plan d’eau n’est absolument pas un environnement optimal pour ce type de manœuvre.
Il n’est donc pas nécessaire de pratiquer cette technique dans les formations Sauveteur national. Vous pouvez la démontrer à titre de connaissance supplémentaire pour vos candidats, mais sans plus. Il s’agit d’un cas d’exception. Nous croyons qu’il est plus pertinent de concentrer la pratique sur les scénarios de base (victime qui respire vs victime qui ne respire pas).
Par ailleurs, lorsqu’une victime se présente à un sauveteur en mentionnant une douleur au dos ou au cou à la suite d’un choc, il est important de soupçonner une blessure à la colonne vertébrale. La meilleure façon d’aider cette personne consiste à stabiliser sa tête (par une prise en étau, une prise de corps modifiée ou simplement en lui tenant la tête face à elle). Ensuite, recommandez-lui de s’installer dans une position confortable, assise ou couchée au sol, en la soutenant. La technique de planchage debout pour la coucher ensuite n’est pas sécuritaire. Au contraire, elle provoque une forte contraction musculaire lors de la descente sur la planche, ce qui est loin d’être idéal.
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