DEVENIR SURVEILLANT-SAUVETEUR : POURQUOI PAS !
Le manque d’employés aux abords des plans d’eau n’épargne pas non plus les terrains de camping qui peinent à recruter des sauveteurs et des moniteurs pour assurer la sécurité des baigneurs. Or, ils ont un avantage. Leur clientèle regorge de jeunes baigneurs qui passent leur été dans leurs installations. Cela représente une occasion en or de les recruter pour ensuite voir à leur formation afin qu’ils soient prêts à surveiller leurs plans d’eau l’année suivante. Une fois certifiés, les surveillants-sauveteurs ne réalisent pas que leur parcours dans le monde du sauvetage aura eu une influence importante sur la personne qu’ils sont aujourd’hui et sur l’adulte qu’ils seront demain.
Dès l’âge de 13 ans, un jeune peut s’inscrire au brevet Médaille de bronze, qui introduit les quatre composantes de base du sauvetage : le jugement, les connaissances, les habiletés et la forme physique. En plus d’y apprendre les techniques de remorquage, de portage, de défenses et de dégagements afin d’être préparé à effectuer le sauvetage de victimes conscientes et inconscientes dans des situations de plus en plus risquées, ce brevet permet de travailler en tant qu’assistant-surveillant-sauveteur autour d’une piscine à partir de l’âge de 15 ans.
Une fois ce brevet obtenu, il suffira de poursuivre la formation Croix de bronze et Premiers soins général, qui conduiront au dernier échelon requis avant d’être reconnu officiellement comme surveillant-sauveteur, le brevet de Sauveteur national. L’obtention de ce brevet permet de travailler en tant que sauveteur dès l’âge de 17 ans, sur l’ensemble des piscines intérieures et extérieures du Canada.
Être surveillant-sauveteur dans un camping
Il y a de nombreux avantages à travailler au sein de campings, dont un salaire tout à fait concurrentiel, et dans bien des cas, supérieur à la moyenne, ainsi qu’un horaire intéressant. En fait, les piscines et les plages de ces établissements ne suivent pas nécessairement d’horaire fixe comme les municipalités, ce qui permet plus de flexibilité.
Plusieurs propriétaires de terrains de camping offrent également aux sauveteurs d’opérer dans différents secteurs d’activité de l’entreprise comme l’accueil, le restaurant ou l’animation, ce qui évite de perdre des heures de travail à cause du mauvais temps et donne la possibilité d’entrer en poste dès la fermeture des écoles, avant l’ouverture des piscines et des plages. Cette possibilité de s’impliquer dans les différents secteurs d’opération permet de diversifier les tâches et de vivre à fond l’expérience camping.
Jolianne Robert a le bonheur de séjourner sur un camping du Québec avec ses parents alors qu’elle y travaille et en profite allègrement.
« J’ai la chance de faire partie des campeurs avec ma famille sur le site où je suis sauveteur. Alors, quand je termine ma journée de travail, je suis déjà sur les lieux pour participer aux activités de la soirée. Il n’y a rien de mieux! » spécifie-t-elle.
Pour la jeune fille, pratiquer le métier de sauveteur sur un terrain de camping, c’est « faire partie d’un petit village d’amis en vacances ». Jolianne considère l’ambiance festive et trouve les gens attachants.
Il faut savoir que plusieurs établissements offrent des possibilités d’hébergement aux membres du personnel – emplacement de camping, roulotte, chambre, etc. – leur permettant de limiter les tracas et frais de transport et de pleinement vivre l’expérience vacances dont jouissent les campeurs.
Un métier qui va au-delà de l’emploi étudiant
Plusieurs surveillants-sauveteurs du Québec décident de poursuivre leurs études postsecondaires dans un programme technique tel qu’en soins préhospitaliers d’urgence ou en soins infirmiers. Bien d’autres opteront pour un programme préuniversitaire et effectueront ensuite des études universitaires afin de devenir, par exemple, médecin, infirmier(ère) praticien(ne) spécialisé(e), chiropraticien(ne) ou physiothérapeute. Serait-ce la formation en premiers soin qui aurait pu donner envie à ces nombreux surveillants-sauveteurs d’approfondir leurs connaissances et même de faire une carrière dans le domaine de la santé? La question se pose.
Il existe donc une panoplie de parcours, tous aussi passionnants les uns que les autres, qui découlent d’une expérience en tant que surveillant-sauveteur, moniteur ou formateur. Quand la passion y est, pourquoi ne pas en faire un métier?
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